Le Pug appartient au neuvième groupe de ce classement: les Chiens d’agrément et de compagnie. Ce sont donc des chiens qui présentent un niveau d’énergie et d’activité physique plus bas par rapport aux chiens des autres groupes. Ces chiens sont généralement plus faciles à éduquer. Plus exactement, le Carlin rejoint la onzième catégorie de ce groupe en représentant les Molossoïdes de petit format.

Le Carlin est une race très ancienne qui serait venue de Chine. Ses origines seraient identiques à celles du Mâtin ou Dogue du Tibet. Arrivé en Europe en passant par la Hollande à partir du XVIème siècle, le Carlin s’est perfectionné en Angleterre un siècle plus tard. Deux familles apparurent lors de son séjour là-bas: le Carlin-Morisson dont le pelage était fauve et le Carlin-Willoughby à robe noire et café au lait. Une fusion de ces deux familles fut opérée en 1866. Il fut également croisé avec de petits Epagneuls pour obtenir le chien d’Alicante, aujourd’hui disparu. C’est au XVIIIème siècle que le Carlin fait un passage en France où Marie-Antoinette et Joséphine de Beauharnais l’ont adopté. En déclin durant un temps, il retrouva une certaine notoriété grâce au duc de Windsor. Aujourd’hui encore, c’est une race recherchée.

Le Carlin fait partie des petites races. Il mesure environ 30 cm pour un poids variant de 6,3 à 8,1 kg. Son allure générale fait penser à un mini-Mastiff ou encore à un Dogue miniature. Ce petit Molosse est trapu, compact et solide. Construit selon la formule “Beaucoup de substance en un petit volume”, on peut observer un léger roulis du train arrière lorsqu’il se déplace. Le corps du Carlin est compact, carré, de type “cob”. Un léger galbe s’observe au niveau de son cou fort et épais. Sa poitrine est large et son dos droit. Les membres de ce petit chien sont très forts et de longueur moyenne. Ses pieds ne sont ni trop ronds ni trop allongés et ses doigts sont bien serrés. Sa queue est attachée haut, en “spire” car elle forme une boucle aussi serrée que possible sur sa hanche. Une double boucle est très recherchée. Sa tête forte et ronde présente un crâne sans sillons. Son museau est court, tronqué, carré mais pas retroussé. Des rides se dessinent très nettement. Un léger prognathisme inférieur accompagne l’implantation de ses incisives inférieures sur une ligne presque droite. Ses très grands yeux globuleux sont foncés et brillants. Ses oreilles sont petites, minces et douces au toucher. Deux formes d’oreilles sont représentées chez cette race: en “rose”, c’est-à-dire petites, tombantes et qui se replient en arrière en découvrant le conduit externe, ou en “bouton”, ce qui signifie que le pavillon retombe en avant, l’extrémité posée contre le crâne et l’orifice de l’oreille couvert. C’est cette seconde forme qui est préférée. La robe du Carlin peut présenter différentes variations. Elle peut être argent, abricot, fauve ou noire. Une règle doit être respectée: chaque couleur doit être suffisamment définie afin de favoriser le contraste entre la robe, la “trace” (raie noire qui va de l’occiput à la queue) et le masque. Ces marques doivent également être bien définies. Doivent encore être aussi noirs que possible: le museau ou le masque, les oreilles, les grains de beauté sur les joues, la marque du pouce ou losange sur le front ainsi que la trace. Le poil du Carlin est fin, lisse, doux, court et brillant. Il ne doit être ni dur, ni laineux.

Le Pug possède une belle longévité estimée à 15 ans. Les problèmes de santé chez ce chien concerne principalement les effets de son profil brachycéphale (face aplatie) et de ses yeux de forme globuleuse. En effet, il supporte assez mal la chaleur et tout écart de température d’ailleurs. Il peut en conséquence présenter des problèmes respiratoires; il est effectivement prédisposé comme tous les chiens brachycéphales au syndrome d’obstruction des voies respiratoires. La sensibilité de ses yeux se manifeste le plus souvent par des rougeurs et inflammations s’ils ne sont pas nettoyés régulièrement ou en cas de blessures. Des problèmes lors de la mise-bas peuvent également survenir en raison de la taille importante de la tête des chiots. Le Carlin est encore sujet à l’obésité. Il faut savoir qu’un kilogramme en trop chez un chien comme celui-ci, c’est déjà de l’obésité ! Question entretien, il faut surtout surveiller ses yeux, qui sont très sensibles aux poussières, ainsi que les rides de sa face. Pour son pelage, un brossage deux à trois fois par semaine suffit.

Le Carlin est chien super sympa ! Il n’est jamais avare de démonstrations d’affection, sensible et d’une grande douceur. Ce petit compagnon de salon est un chien de famille par excellence. Il est joueur et accueille joyeusement les visiteurs. Il possède un bon caractère et est généralement toujours d’humeur égale. Mais il peut aussi se montrer exclusif et ombrageux. Le Carlin n’est pas très patient avec les enfants. Le chiot est particulièrement turbulent et ne devient posé qu’à l’âge adulte. Il aboie très peu; ce n’est pas un bon gardien. Une éducation ferme sera nécessaire chez le Carlin et ce, dès le plus jeune âge. Cela dit, c’est un chien extrêmement intelligent donc son éducation sera plutôt facile. Néanmoins, il faudra faire preuve de beaucoup de douceur et de patience afin d’éviter de le brusquer ou de le braquer, au risque qu’il devienne têtu. Le Carlin s’adapte sans problème à la vie en appartement et, comme ce n’est pas un grand sportif, quelques brèves promenades lui suffiront. En revanche, il a besoin d’un maître assez présent car il déteste la solitude et la séparation.